Les policiers de Saguenay sont sur une piste fort inquiétante qui pourrait expliquer le décès de deux hommes dans la trentaine en 48 heures, soit dimanche et mardi, dans un même logement de l'arrondissement de Chicoutimi.

Bien que l'on attende toujours les résultats des analyses toxicologiques à la suite de l'autopsie des deux cadavres, le service de police avertit la population de la présence sur le territoire d'une drogue chimique particulièrement dangereuse qui pourrait être à l'origine de ces deux décès.

«Il y a un élément présentement qui est ajouté à des drogues chimiques qui peut provoquer des arrêts respiratoires et même la mort», a indiqué le porte-parole de la police de Saguenay, Bruno Cormier, en entrevue avec La Presse Canadienne.

La présence de cette substance a été constatée deux jours avant le premier décès, soit vendredi soir dernier, alors que les services d'urgence ont été appelés pour venir en aide à deux personnes inconscientes en arrêt respiratoire vraisemblablement à la suite d'une surdose, un homme et une femme, qui ont pu être réanimés.

Or, il y a un lien direct entre cet événement et les décès de dimanche et mardi: «L'homme en question, dans le dossier de vendredi, c'est la victime numéro deux, celle de mardi», a précisé M. Cormier.

Il s'agit d'un individu de 33 ans dont l'identité n'a pas encore été rendue publique.

Dimanche, les policiers avaient retrouvé le corps d'Éric Migneault, âgé de 34 ans, dans le logement. Éric Migneault n'habitait pas ce logement; celui-ci était occupé par la deuxième victime, qui a été retrouvée mardi «dans le même appartement, la même chambre, le même lit», a ajouté le policier.

Il va de soi que les analyses toxicologiques du Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale de Montréal, où les deux dépouilles ont été acheminées, sont attendues avec impatience, mais cela n'a pas empêché les policiers de prendre les devants.

«Toute l'information qu'on a récoltée depuis vendredi nous amène, comme organisation policière à aviser notre population de ce qui se passe», a expliqué Bruno Cormier.