Le Service de police de Montréal (SPVM) a procédé cet avant-midi à l'évacuation de l'école secondaire Dalbé-Viau, dans l'arrondissement Lachine, à la suite d'une note suspecte laissée à l'intention de la direction.

Les quelque 900 élèves ont été regroupés dans la cour de jeux de l'établissement de la rue Esther Blondin. Le SPVM n'a pas été en mesure de le confirmer, mais il s'agirait d'un canular dans la foulée des alertes à la bombe qui ont touché plusieurs écoles, hier.

Des policiers vont procéder à la fouille de l'établissement de la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys avant de réintégrer les élèves, possiblement à temps pour la reprise des classes en après-midi.

Les veilles se poursuivent dans les écoles québécoises, dit le ministre Moreau

Les policiers poursuivent leur veille à la suite des menaces d'attentats à la bombe dans environ 80 établissements scolaires québécois qui se sont avérées non fondées, a déclaré mercredi le ministre intérimaire de la Sécurité publique, Pierre Moreau.

En dressant un bilan de l'opération policière qui s'est déroulée mardi, M. Moreau a affirmé que l'enquête se poursuivait afin d'identifier la source de cette menace d'attentats à la bombe transmise par courriel.

«L'enquête se poursuit sur l'identification des personnes», a-t-il déclaré aux journalistes.

M. Moreau a confirmé que des suspects étaient interrogés actuellement par la police en relation avec des menaces envoyées les 28 et 29 octobre dans des écoles de l'Outaouais.

Le ministre a cependant précisé qu'aucun lien ne pouvait être établi avec les menaces de mardi, qui ont ciblé des écoles à travers le Québec ainsi qu'en Ontario.

«On ne parle pas d'arrestation pour l'instant, mais ces personnes sont interrogées en relation avec les événements (de la semaine dernière)», a-t-il affirmé.

Plus de 70 établissements du primaire, du secondaire et du collégial ont dû être fouillés mardi par les policiers pour déterminer qu'aucun engin explosif ne s'y trouvait, a indiqué le ministre en point de presse.

«Les autres n'ont pas été fouillés étant donné que le niveau d'évaluation de menace ne justifiait pas qu'un déploiement semblable soit fait», a-t-il dit.

Un protocole de veille mis en place avec les écoles en fin de soirée mardi a démontré qu'aucun nouveau message menaçant n'avait été reçu dans les établissements.

Après les évacuations de mardi, les écoles devront maintenir un niveau d'alerte sur les communications et les abords des établissements pour une période qui n'a pas été précisée.

«Il est aussi élevé qu'hier, a indiqué M. Moreau. L'évaluation du facteur de risque est faite sur une base continue. Lorsque les forces policières nous indiqueront que le risque est redevenu normal, à ce moment, les mesures de veille cesseront.»

Dans un communiqué envoyé aux établissements d'enseignement, le groupe Sceptre rouge affirmait que ses gestes menaçants pourraient s'étendre jusqu'à vendredi.

Des écoles de plusieurs régions du Québec ont dû être évacuées en raison de cette menace, qui a forcé un déploiement policier d'envergure, une opération dont M. Moreau n'était pas en mesure d'évaluer le coût, mercredi.

M. Moreau a répété que le ou les auteurs du courriel de menaces pourraient faire face à des accusations d'actes terroristes, même si leur geste ne s'est pas concrétisé.

«Ça peut constituer dans une poursuite criminelle une justification pour que des accusations de terrorisme soient demandées par la Couronne», a-t-il dit.

- Avec La Presse Canadienne