Le cadavre trouvé ce matin dans la voiture d'un homme porté disparu depuis quelques jours à Laval est bien celui de Domenico Iacono, a appris La Presse de sources sûres.

Le corps de l'entrepreneur en pavage de 56 ans a été découvert hier soir lorsque les techniciens en scène de crime de la police de Laval ont ouvert le coffre de la Mercedes qui avait été retrouvée vers midi, à l'angle des rues Désy et Farly, dans le secteur Montréal-Nord.

Puisque M. Iacono a été victime d'un meurtre et que sa voiture a été retrouvée à Montréal, le dossier a été transféré aux enquêteurs de la section des Crimes majeurs du SPVM qui enquêtent ainsi sur le 24e homicide commis cette année sur leur territoire.

Domenico Iacono avait été vu pour la dernière fois par un membre de sa famille, avec qui il aurait soupé dans un restaurant, le 25 octobre. Après le repas, M. Iacono aurait reconduit l'autre personne à la résidence de cette dernière avant de quitter les lieux à bord de sa Mercedes rouge et de ne jamais réapparaître par la suite.

Après avoir attendu au moins 24 heures, sa famille, inquiète, a communiqué avec les policiers et signalé sa disparition. Des sources ont confié à La Presse que la disparition de M. Iacono pourrait avoir comme toile de fond une dette de plus de 100 000$ contractée auprès d'une personne ou de personnes liées à la mafia.

Déboires financiers

Le disparu et ses proches ont par ailleurs traîné des dettes importantes auprès de divers créanciers, pendant des années. À une époque, son propre père a pris possession de sa maison parce que le fils n'arrivait pas à lui rembourser un prêt. La résidence a ensuite été revendue à l'ancienne conjointe de M. Iacono, dont il est divorcé.

Selon des documents fonciers consultés par, la vente de cette maison, en juin dernier, s'est faite en parallèle avec le remboursement d'une dette de plusieurs centaines de milliers de dollars que des membres de la famille Iacono avaient contractée auprès d'un associé du défunt parrain de la mafia Vito Rizzuto. Le prêteur a signé une quittance attestant que la dette avait été remboursée.

Joint au téléphone, le frère du disparu a minimisé les problèmes financiers familiaux. « Je pense que tout était réglé », a-t-il dit, tout en précisant que son frère ne donnait pas souvent de nouvelles sur sa situation

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