Trois enquêtes ont été ouvertes par la Sûreté du Québec (SQ) pour de présumées agressions survenues lors du Festival western de Saint-Tite, en Mauricie.

Selon les données provisoires de la force policière provinciale, il n'y aurait toutefois pas eu plus d'agressions cette année que lors des récentes éditions de l'événement.

Le célèbre festival s'est conclu dimanche, après 10 jours de rodéos et de spectacles.

Au moins trois crimes contre la personne auraient eu lieu lors des festivités dans la ville de Saint-Tite, a confirmé lundi la SQ, qui mentionne que les enquêtes sont toujours en cours après que trois hommes eurent subi des blessures lors d'événements séparés. La force policière n'a pas voulu préciser si d'autres crimes sont survenus lors du festival.

Des médias ont rapporté qu'un jeune homme a été frappé et que son porte-monnaie aurait été volé, puis qu'un homme a été violemment frappé à coups de pied au visage et est depuis plongé dans un coma.

La plus récente agression rapportée est celle d'un jeune homme de 21 ans qui aurait été frappé à coups de bouteille de bière pour ce qui serait un crime homophobe.

Les trois enquêtes sont toujours en cours et pour cette raison, la SQ ne veut pas fournir plus de détails.

Mélanie Dumaresq, porte-parole de la SQ, a toutefois précisé que selon des données provisoires, il n'y aurait pas eu d'augmentation significative du nombre de crimes contre la personne cette année. Au cours des deux dernières éditions du festival, il y a eu une dizaine de cas rapportés chaque année, mentionne-t-elle.

Les organisateurs du festival ont d'ailleurs déploré ces agressions.

«Nous sommes préoccupés par ces faits. Ces types de comportements n'ont pas lieu d'être, les gens viennent pour s'amuser. Nos visiteurs sont le reflet de la population au Québec. Les gens viennent de partout et savent se comporter, mais il y a des exceptions comme dans toutes les villes. Nos pensées sont tournées vers les victimes et leurs proches», a commenté Pascal Lafrenière, directeur général du festival, dans un communiqué diffusé lundi.

Il espère que ces événements, qu'il considère comme «isolés», ne porteront pas ombrage au festival.

M. Lafrenière rappelle que tout comme dans les autres grandes villes ou lieux de rassemblements majeurs, «des débordements causés par des individus peuvent survenir».

Le festival, qui en est à sa 48e édition, dit ne pouvoir commenter les faits pour ne pas nuire aux enquêtes en cours par la SQ, et ajoute avoir offert toute sa collaboration aux policiers.

Il invite par ailleurs les festivaliers qui auraient des informations à communiquer au sujet de ces incidents à le faire dans les meilleurs délais.

Le festival engage ses propres agents de sécurité pour ses sites, mais précise que la police est responsable de la sécurité des rues de la municipalité.

De son côté, la Ville de Saint-Tite a tenu à rappeler dans un communiqué lundi que l'un de ses rôles dans cet événement est d'assurer le maximum de sécurité aux visiteurs. Elle souligne la présence sur le site du festival de la SQ, de la firme Sécurité de Francheville et d'un coordonnateur spécialisé en sécurité.

«Nous déplorons les quelques gestes isolés survenus pendant la 48e édition. Nous prenons la situation au sérieux et procéderons à l'analyse de ces situations avec la Sûreté du Québec», a fait savoir le maire André Léveillé.

La municipalité de Saint-Tite compte environ 4000 habitants, mais voit défiler quelque 600 000 festivaliers chaque année.

Ni la Ville de Saint-Tite ni l'organisation du festival ne voulaient accorder d'entrevue lundi.