Quelques heures après la découverte du petit corps inanimé de l'enfant de deux ans dans un fossé à Waterloo, en Montérégie, la famille était toujours en état de choc, samedi.

«Les parents n'ont toujours pas encaissé le choc, ils demeurent silencieux, a affirmé Bruce Judge, le cousin du père du petit Dawson, Mark Lacroix. Mon cousin a toujours été renfermé.»

La famille compte également un deuxième enfant de 10 ans. «Il comprend ce qui se passe», a-t-il ajouté.

Samedi, la Surêté du Québec ne pouvait toujours pas confirmer la cause exacte du décès du bambin. Environ 5 heures après avoir échappé à la vigilance de ses parents, le petit garçon aux cheveux blonds a été retrouvé mort dans un fossé envahi d'herbes et de branches et où circule un faible courant d'eau. Une enquête est en cours, mais pour l'instant, aucun élément ne permet de croire qu'un geste criminel a été posé.

Tout au long de la journée, David Ham, le grand-père maternel de Dawson, errait le regard un peu perdu le long du chemin où l'enfant a été retrouvé. À quelques reprises, il a réprimé des sanglots tout en s'essuyant les yeux du revers de la main. Il n'a pas souhaité s'adresser aux médias.

Plusieurs personnes sont venues déposer des bouquets de fleurs et des animaux en peluche à l'intersection du chemin privé menant à la résidence des Lacroix. «C'est un triste dénouement», a lâché Nancy Page, une amie du grand-père paternel tout attachant des ballons autour du poteau transformé en mémorial.

Disparu en quelques secondes

Selon M. Judge, la famille s'est rendu compte de la disparition de l'enfant vers 17h50, vendredi. Dawson se trouvait alors dehors avec d'autres membres de la famille. En l'espace de quelques instants seulement, il a été perdu de vue.

«C'était un garçon avec beaucoup d'énergie comme tous les enfants de deux ans et demi. Il n'était pas spécialement aventurier, mais les enfants jouent dehors et le terrain des parents est grand», a ajouté M. Judge.

Peu après 18 heures, lorsque Samuel Dufresne, le voisin des Lacroix, est rentré chez lui, il entendait le père hurler le prénom de son fils. «Il est venu me demander si j'avais aperçu son fils, a expliqué M. Dufresne. Il était en panique.»

«Je suis immédiatement allé voir la piscine, les enfants sont parfois attirés par ça», a-t-il poursuivi. On a regardé dans les fossés près de la route, les voitures prennent cette route pour une piste de course...mais on n'a rien trouvé.»

Les policiers ont ensuite été informés de la disparition et de nombreuses ressources ont été déployées dans le secteur, dont un hélicoptère, deux maîtres-chiens et une unité d'urgence de la Sûreté du Québec spécialisés dans les missions de recherches. En tout, une quarantaine de policier et de pompiers en plus des nombreux bénévoles sont accourus sur les lieux.

Louise Morency et Yvon Boulet qui habitent le quartier n'ont pas hésité à participer aux recherches. «On ne connaît pas la famille, mais on a été touché par cette histoire, a affirmé Mme Morency. Il y avait beaucoup de bénévoles, c'était surprenant.»

Peu avant 23 heures, un long cri de douleur a subitement mis fin aux recherches. «C'était un cri de panique d'une femme, raconte M. Boulet. Je me suis approché du chemin privé et j'ai vu que l'on tentait des manoeuvres de réanimation sur le petit bonhomme», soupire-t-il. Le petit garçon se trouvait  seulement à une cinquantaine de pieds de la maison familiale.