Robert Latimer, condamné pour avoir tué «par compassion» sa fille lourdement handicapée en 1993, pourra voyager sans contraintes à l'extérieur du pays.

La section d'appel de la Commission des libérations conditionnelles a infirmé mardi une précédente décision qui empêchait le fermier de la Saskatchewan de sortir du Canada.

La section d'appel a estimé que la décision de première instance ne respectait pas le jugement de la Cour fédérale de septembre dernier, qui a conclu que M. Latimer ne faisait peser aucun risque pour autrui.

Selon la section d'appel de la Commission, il serait injuste de maintenir l'interdiction de voyager à l'étranger dans le cas de M. Latimer: il n'a maintenant qu'à prévenir par écrit son agent de libération conditionnelle avant de partir, a-t-on estimé.

M. Latimer avait été reconnu coupable du meurtre au deuxième degré de sa fille Tracy, âgée de 12 ans, atteinte de paralysie cérébrale sévère. Condamné à la prison à vie sans possibilité de libération avant 10 ans, il a obtenu sa libération conditionnelle complète en 2010.

Il s'est réjoui, mardi, de la décision de la section d'appel de la Commission des libérations conditionnelles, et compte présenter prochainement une demande de passeport ordinaire.