Une résidente d'un centre d'hébergement et de soins de longue durée est morte dimanche à Varennes, en tombant par la fenêtre du troisième étage de l'établissement. Une fenêtre qui, normalement, n'aurait pas dû s'ouvrir assez grand pour laisser passer quelqu'un.

La victime, âgée de 83 ans, a été retrouvée au sol, à l'extérieur du Centre d'hébergement de Lajemmeurais, vers 7 h. Elle habitait depuis moins d'un an cet établissement spécialisé pour les personnes peu autonomes ayant besoin de beaucoup de soins.

La dame se trouvait seule dans sa chambre du troisième étage lors du drame, selon les premiers éléments d'enquête.

«Elle est sortie par la fenêtre, probablement qu'elle voulait sortir de sa chambre. Est-ce qu'elle était lucide? Est-ce qu'elle avait conscience qu'elle était au 3e étage? On ne le sait pas pour l'instant», explique le capitaine Harry Wadup, de la Régie intermunicipale de police Richelieu Saint-Laurent.

Régis Pearson, directeur de l'hébergement au Centre de santé et de services sociaux Pierre-Boucher, de qui relève l'établissement, confirme que la fenêtre n'aurait pas dû permettre à la dame de sortir.

«Si la dame est tombée, c'est qu'il y a quelque chose d'anormal, c'est certain», dit-il.

«Depuis 2006, les fenêtres qui sont à plus de 1,5 mètre de hauteur n'ouvrent pas plus grand que six pouces, donc personne ne peut passer par là. Chaque année, en même temps que le nettoyage, on s'assure que les fenêtres sont bien solides, et chaque fois qu'on change de résident pour une chambre, on vérifie aussi», explique-t-il.

La direction fera sa propre enquête pour «voir ce qui a pu causer la situation et s'assurer que ça ne se reproduise plus», dit-il. La police et le bureau du coroner feront leur propre investigation en parallèle.

Les policiers ont rencontré les employés du centre dimanche, mais ils ont déjà indiqué que rien n'indique qu'un quelconque acte criminel puisse être en cause.

«Le personnel est très bouleversé, ajoute M. Pearson. Notre responsabilité c'est de prendre soin des gens et de les protéger. C'est pour ça qu'on se lève le matin. Les gens sont dévastés et sont de tout coeur avec la famille aujourd'hui», dit-il.

Pour Chantal Sarrazin, qui était de passage pour visiter sa mère à l'établissement dimanche matin, la nouvelle est inquiétante.

«Est-ce que l'encadrement est adéquat? Il y a beaucoup d'Alzheimer chez les gens ici. Ma mère est ici pour avoir une surveillance!», s'inquiète-t-elle.