Tôt jeudi matin, Christian Legault faisait des exercices d'échauffement près de la plage, au Costa Rica. Il se préparait à escalader une colline en bordure de l'océan Pacifique.

C'est la dernière fois qu'on l'a vu vivant. Le Québécois de 38 ans a par la suite fait une chute mortelle d'environ 75 mètres. Vers 17h, des touristes ont découvert son corps au fond d'un ravin.

C'est ce qu'a indiqué hier le Bureau d'enquête judiciaire du Costa Rica, qui a accepté de faire le point sur l'enquête policière en cours avec La Presse.

Christian Legault, cardiologue à l'hôpital Pierre-Boucher de Longueuil, voyageait seul dans la province de Guanacaste, à 250 km à l'ouest de la capitale San Jose. L'accident est survenu à Punta Indio, sur la plage de Samara, un lieu de villégiature montagneux apprécié des amateurs de plein air.

«Selon ce que les enquêteurs ont pu constater sur les lieux, il a essayé de s'agripper à des branches d'arbre qui se trouvaient dans la pente, mais il est tombé», a indiqué Marisel Rodríguez Solís, coordinatrice des relations de presse.

Au cours de sa chute, Christian Legault a reçu des coups à la tête, ce qui pourrait avoir causé sa mort. L'autopsie permettra d'en apprendre davantage, selon Mme Rodríguez Solís.

Comme il n'avait pas de pièces d'identité sur lui, les enquêteurs ont dû faire le tour des hôtels avoisinants pour l'identifier. Ils ont été en mesure de le faire deux jours plus tard, soit samedi. L'ambassade du Canada au Costa Rica a immédiatement communiqué avec la famille du Dr Legault.

Le CSSS Pierre-Boucher, où le Dr Legault pratiquait depuis 2005, a été avisé le jour même. «C'est une nouvelle d'une [grande] tristesse pour l'ensemble de l'équipe», a indiqué France Descôteaux, directrice des communications au CSSS Pierre-Boucher.

La direction a envoyé un communiqué à tous ses employés et bénévoles pour leur faire part de la triste nouvelle. «Consciencieux et passionné, il était apprécié et admiré de tous, peut-on y lire. Considéré comme un rayon de soleil par plus d'un, ses bons mots et son plaisir à travailler en faisaient un collègue attachant avec qui il était toujours agréable de faire équipe.»

Le ministère des Affaires étrangères du Canada n'a pas rappelé La Presse. Par courriel, le porte-parole John Babcock a indiqué que «les agents consulaires du Canada restent en contact avec les autorités locales afin de recueillir d'autres renseignements et d'apporter une aide consulaire à la famille au besoin».