Un homme de 30 ans de Montréal, Juston Plamondon, a été accusé de trafic et d'importation d'une importante quantité de BZP, une drogue de synthèse destinée à la fabrication de comprimés, hier au palais de justice de Montréal.

La drogue, une cinquantaine de kilos au total, est évaluée à environ 5 millions de dollars. Elle a été découverte le 10 octobre dernier par les douaniers de la section cargo de l'aéroport Montréal-Trudeau, dans une boîte contenant des sacs de poudre blanche provenant de Chine et sur laquelle se trouvait l'inscription «White Cement» (colle blanche).

Le colis était destiné à une adresse de Montréal. Les douaniers ont remis la drogue à leurs collègues de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), qui ont amorcé une enquête et arrêté Plamondon.

Ce dernier n'a pas d'antécédent criminel. En revanche, des sources ont confié à La Presse qu'il aurait été intercepté par des enquêteurs de la Drug Enforcement Administration (DEA) alors qu'il était en possession d'une forte somme d'argent, dans un hôtel de Manhattan, à New York, à l'automne 2009.

Un employeur connu

Plamondon est représentant pour l'entreprise de produits chimiques RL Printsol, de l'arrondissement Saint-Léonard, propriété de l'homme d'affaires Reza Tehrani.

Ce dernier a été arrêté par la GRC en novembre dernier et accusé de complot, fraude et abus de confiance pour des délits présumément commis par l'intermédiaire de ses entreprises, l'Institut technique Aviron et LR Printsol, et pour une affaire de crédit d'impôt obtenu illégalement.

Le 2 novembre 2010, Reza Tehrani avait été enlevé par des inconnus alors qu'il sortait de l'Institut technique Aviron. Son fils avait été témoin de la scène et avait suivi les ravisseurs, qui s'étaient fait passer pour des enquêteurs du SPVM. Pour se débarrasser de leur poursuivant, ceux-ci avaient poussé l'audace jusqu'à se rendre près des bureaux des enquêtes spécialisés du SPVM, dans l'est de Montréal. Ils l'avaient ensuite battu avant de le relâcher 24 heures plus tard. Tehrani n'avait pas porté plainte. Selon nos sources, une rançon aurait été versée aux ravisseurs.

Plamondon était représenté par son avocat lors de sa comparution, hier. Il reviendra en cour en mai prochain.