Stéphane Leclerc, 36 ans, a vu 11 graves accusations être déposées contre lui ce vendredi, en lien avec le geste insensé qu'il a commis jeudi soir sur l'autoroute 440 à Laval, et qui a causé un étrange et grave accident.

Vers 22h15, l'homme aurait décidé, pour une raison que les enquêteurs n'arrivent pas à expliquer, d'immobiliser sa voiture, tous phares éteints, sur la voie du centre de l'autoroute au niveau du boulevard Curé-Labelle.

Et ce qui devait arriver arriva. Une jeune conductrice qui arrivait derrière et qui ne l'a jamais vue l'a emboutie à pleine vitesse.

La femme de 24 ans a été grièvement blessée, souffrant entre autres d'un traumatisme crânien et de blessures au thorax. Elle devrait toutefois survivre à ses blessures.

Le chauffard n'a subi que des blessures mineures. Et lorsque les policiers sont arrivés sur le site de la collision, il a tenté d'engager le combat avec eux. Et les agents avaient de bonnes raisons de croire qu'il était en état d'ébriété.

«L'individu a été arrêté et a été accusé au palais de justice de Laval de conduite avec les capacités affaiblies causant des lésions, conduite dangereuse causant des lésions, voies de fait et entrave envers un policier, et différentes accusations de bris de conditions et de probation. La couronne s'est opposée à sa remise en liberté», explique le sergent Gino Paré, de la Sûreté du Québec.

Ces dernières accusations seront portées parce que l'homme était sous le coup, en raison d'une condamnation passée qui lui avait valu une période de probation, de conditions à respecter, notamment celle de ne pas consommer d'alcool. Il était aussi soumis à une condition similaire dans le cadre de sa libération en attente de procès dans d'autres causes pour lesquelles il avait été accusé.

Stéphane Leclerc a de nombreux antécédents judiciaires, remontant étonnamment tous à l'année 2012. Il est en attente de procès pour diverses affaires d'entrave et voies de fait contre des policiers, harcèlement et méfait. Il a déjà plaidé coupable d'usage de faux documents et de s'être trouvé en liberté illégale.

Les policiers ignorent pour l'instant pourquoi il a posé ce geste insensé. Les enquêteurs sont incapables de tirer quelque information que ce soit de l'homme qui refuse de parler. Des expertises mécaniques sont en cours sur sa vieille Honda Civic pour vérifier si elle pourrait avoir subi un bris mécanique.