Dans la plus grande intimité, les proches de l'adolescent de 16 ans qui aurait été abattu d'une balle dans la tête par son jeune frère de 12 ans le 21 janvier à Dorval se sont réunis cet après-midi dans un salon funéraire de Lachine, dans l'ouest de Montréal.

Les membres de la famille et les amis proches étaient conviés vers 14h au salon funéraire J.J. Cardinal, rue Notre-Dame. Aucun avis de décès n'a été publié pour garder le service funéraire le plus intime possible.

En fin d'avant-midi, quelques livreurs sont venus porter des gerbes blanches. Puis, les invités se sont présentés, marchant d'un pas furtif, bousculés par les bourrasques de vent. «C'est triste, trop triste», a dit un cousin éloigné, avant de s'engouffrer à l'intérieur. «C'est tellement une bonne famille», a dit un ami des parents, venus de l'extérieur de la ville.

Vers 13h15, le père des adolescents est arrivé dans une voiture beige, accompagné par trois personnes. Un proche a déposé la mère au salon peu de temps après. Les parents sont divorcés depuis 2008.

La Presse est entrée dans l'immeuble quelques minutes, mais des gardiens de sécurité demandaient à chaque visiteur de s'identifier. Dans le corridor, des proches discutaient et se faisaient des accolades, impuissants devant le drame qui les afflige. Les parents recevaient les condoléances dans une pièce du fond, où leur fils aîné était exposé à cercueil ouvert, selon ce que des gens qui sont allés à l'intérieur ont fait savoir.

«C'était un bon garçon, a dit un ami de la famille rencontré dans le stationnement extérieur. Il ne méritait pas ça.»

Quelques dizaines de personnes sont venues, mais aucun adolescent ne s'est présenté, a constaté La Presse. Les amis de la victime ont pu offrir leurs condoléances mardi, soit un jour plus tôt que ce qui était d'abord prévu.

Les funérailles, d'abord prévue pour aujourd'hui, devraient avoir lieu dans les prochains jours, possiblement ce week-end. L'accusé pourra y assister sous la supervision de deux gardiens du centre jeunesse où il est détenu. Mardi, le tribunal lui a accordé un droit de sortie de quatre heures, entre 11h et 15h, le «jour des funérailles». La juge n'a pas spécifié quand et à quel endroit aura lieu la cérémonie.

L'accusé, que nous ne pouvons nommer en raison de son âge, sera de retour en cour le 8 février. Les parties fixeront alors une date pour son enquête sur mise en liberté. Il fait face à des accusations d'homicide involontaire et de possession d'arme prohibée.