Les enquêteurs de la Sûreté du Québec tentent de résoudre l'étrange vol de deux urnes cinéraires dans un columbarium de Saint-Hyacinthe.

«Le vol a été commis entre le 31 décembre à 16 h et le 1er janvier à midi», a dit l'agent Joyce Kemp, porte-parole de la SQ.

Les malfaiteurs se sont introduits par effraction dans le columbarium du cimetière de la cathédrale de Saint-Hyacinthe, où ils ont fracassé les vitrines qui protègent les nombreuses urnes.

Ils ont quitté les lieux avec deux de ces objets.

«On ne connaît pas la motivation du ou des voleurs. Il n'y a à première vue aucun lien entre les familles des deux défunts dont les cendres ont disparu», a expliqué Mme Kemp.

Des techniciens en identité judiciaire ont examiné les lieux, qui n'étaient pas surveillés par caméra.

Une des urnes contient les cendres d'une femme morte il y a trois ans. La police dispose d'une photo de l'objet. L'autre urne est bleue, en forme de vase.

La SQ ignore ce que des voleurs pourraient bien faire de ces objets. Selon Martin Gamache, de la maison funéraire Kane Fetterly, à Montréal, des urnes cinéraires n'ont pratiquement aucune valeur de revente. «Sauf les urnes en bronze, un métal semi-précieux, qui peuvent être fondues pour la revente du métal, mais je doute que les deux fonderies au Québec qui pourraient le faire acceptent. Quant aux maisons funéraires, elles s'approvisionnent auprès de fournisseurs en bonne et due forme», explique le thanatologue.

«L'urne dont la police a la photo me semble être faite d'étain; elle a donc de peu de valeur pécuniaire. Mais c'est en revanche excessivement douloureux pour la famille qui la perd», ajoute-t-il.

Il a l'impression que les voleurs ont agi seulement par malfaisance, notamment parce qu'ils n'ont pris que deux urnes, et non tout le lot. Il n'a jamais entendu parler de vol d'urnes au Québec.  



Quiconque détient des informations qui permettraient de retrouver ce butin inhabituel peut les communiquer à la police au 1-800-659-4264.