Des clients qui recherchaient les services sexuels de mineures ont été arrêtés par les différents services policiers de la grande région de Montréal dans le cadre d'un récent blitz d'opérations contre l'exploitation sexuelle.

La police de Montréal, la Sûreté du Québec, la GRC et les services de police de Longueuil et Laval avaient uni leurs efforts au cours des deux semaines précédant le Grand Prix du Canada.

Grâce à internet, ils ont repéré 17 clients qui ont été arrêtés. «Ce sont des abuseurs qui cherchaient spécifiquement des services de mineures», a expliqué hier le commandant du SPVM Michel Bourque. Les suspects étaient dans la vingtaine à la cinquantaine, présentaient des profils socioéconomiques variés et venaient tous de la région métropolitaine élargie.

Quatre suspects ont par ailleurs été appréhendés parce qu'ils semblaient exercer un contrôle sur des travailleuses du sexe.

Plusieurs opérations distinctes

La période de la Formule 1 ne semble pas, à première vue, avoir entraîné une explosion des cas de prostitution juvénile. Les policiers ont vérifié le statut de 111 personnes qui affichaient des offres de services sexuels et ont trouvé seulement deux victimes mineures.

Le rôle de la GRC dans ce blitz d'opérations était de surveiller aux frontières les indices de traite de personnes. La police fédérale n'a arrêté personne, mais croit être sur de bonnes pistes. «On ne peut évidemment pas démanteler un réseau de trafic humain en quelques jours, mais nous sommes sortis de là avec quatre dossiers d'enquête», affirme la sergente Camille Habel.

De son côté, la police de Laval a annoncé hier avoir mené des vérifications dans trois salons de massage sur son territoire. Aucune mineure n'y travaillait. Toutefois, 14 constats d'infraction ont été donnés, principalement pour non-respect du code vestimentaire.

Les règlements municipaux à Laval stipulent qu'un masseur ou une masseuse «doit continuellement être propre, vêtu d'un habit ou d'un uniforme blanc ou de couleur pastel. Ses habits ou uniformes doivent être lavés, nettoyés et changés au moins deux fois par semaine».