L'influent Hells Angels Salvatore Cazetta, accusé dans la foulée de l'opération Magot-Mastiff, qui a décapité le crime organisé montréalais le 19 novembre dernier, a échoué dans sa tentative d'obtenir sa liberté en attendant la suite des procédures.

Une ordonnance nous empêche de publier les détails de cette nouvelle affaire mais écrivons simplement que le motard de 62 ans avait présenté une requête en Cour Supérieure pour obtenir sa liberté provisoire, arguant notamment que le délateur dans cette affaire le disculpait.

Le juge Éric Downs a conclu que l'accusé ne s'était pas déchargé de son fardeau et démontré que sa détention n'était pas nécessaire pour assurer la protection du public et pour ne pas miner la confiance de ce même public envers l'administration de la justice.

Salvatore Cazzetta est accusé de gangstérisme et de recel dans le cadre de l'enquête Magot-Mastiff.

Rappelons que le mois dernier, Cazzetta a bénéficié d'un arrêt des procédures pour les accusations de gangstérisme, complot et fraude contre les gouvernements portées contre lui à la suite de son arrestation dans le projet Machine, une enquête menée en 2009 par le groupe Accès du SPVM et visant un réseau de trafiquants de cigarettes qui opéraient à partir de la réserve amérindienne de Kahnawake.

Le juge James L. Brunton de la Cour Supérieure a rendu cette décision en se basant sur le récent jugement de la Cour Suprême sur les délais devant les tribunaux et qui limite dorénavant la durée des procédures.

Salvatore Cazzetta s'en était également bien tiré en mai 2011, lorsque le juge Brunton l'a libéré lui, et 30 autres accusés de l'opération SharQc, en raison des délais.

Cazzetta, ancien chef des Rock Machine qui ont livré une guerre sanglante aux Hells Angels durant les années 1990, est passé dans le camp adverse et est devenu membre de la section de Montréal en 2005.

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