Il y a eu quatre homicides de plus que l'année précédente au pays en 2014, et les autochtones sont particulièrement représentés parmi les victimes, révèle mercredi Statistique Canada.

Les services de police du pays ont enregistré en 2014 516 homicides, soit quatre de plus qu'en 2013. Le taux est cependant resté stable à 1,45 par tranche de 100 000 habitants. Il s'agit des plus faibles taux depuis 1966.

C'est le Manitoba qui a enregistré le plus haut taux pour la huitième année consécutive, alors que Thunder Bay obtient le triste titre de capitale du meurtre. Pour ce qui est du Québec, le taux d'homicides est resté inchangé entre les années 2013 et 2014, ce qui représente le taux le plus bas depuis 1966.

Les homicides ont été plus fréquemment perpétrés avec des armes à feu (156 fois), mais le taux total de meurtre par balle était à son second plus bas niveau en 40 ans.

Bien qu'ils ne représentent que 5% de la population, près du quart des victimes de 2014, soit 23%, étaient Autochtones.

«L'année 2014 représente la première année où l'enquête fournit des données complètes déclarées par la police relativement à l'identité autochtone des victimes et des auteurs présumés d'homicide», indique Statistique Canada.

Le taux d'homicide chez les Autochtones était six fois plus élevé que chez les non-Autochtones, et les hommes étaient sept fois plus susceptibles d'être victimes d'un meurtre que les femmes chez les Premières Nations.

Fait à noter, le nombre de femmes autochtones victimes d'homicide est demeuré relativement stable au cours des dernières décennies, alors que le nombre de victimes féminines non autochtones a décliné. Par conséquent, proportionnellement, le taux de victimes autochtones a dramatiquement augmenté.

La plupart des homicides autochtones ont été élucidés. En fait, la police était même plus susceptible de résoudre les meurtres d'Autochtones que ceux de victimes non autochtones.

Si les crimes étaient résolus, 83% des victimes connaissaient leur tueur. Des conjoints ou ex-conjoints étaient responsables de 16% des cas, et leurs victimes étaient quatre fois plus souvent des femmes.

Les services de police de sept provinces ou territoires ont constaté un nombre d'homicides plus élevé en 2014 qu'en 2013, soit l'Alberta qui a connu une hausse de 22, la Colombie-Britannique (hausse de 12), le Yukon (hausse de 3), l'Île-du-prince-Édouard (hausse de 2), le Nouveau-Brunswick (hausse de 2), le Québec (hausse de 1) et les Territoires du Nord-Ouest (hausse de 1).

Dans cinq grandes villes, dont Saguenay et Sherbrooke, il n'y a eu aucun homicide en 2014.