Une équipe de l'Université Simon Fraser, en Colombie-Britannique, a mis au point un programme informatique pouvant identifier et retracer les images liées à la pornographie juvénile à travers le cyberespace.

Prenant comme point de départ une base de données contenant des images et des sites Web connus de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), le programme reprend des techniques propres aux moteurs de recherche pour suivre les liens d'un site à l'autre tout en recueillant des renseignements sur le contenu, les mots-clés, les photos et les vidéos associés à l'exploitation sexuelle des enfants.

Selon Richard Frank, un professeur adjoint à l'École de criminologie de l'Université Simon Fraser, l'idée générale derrière le programme est depuis longtemps utilisée par Google, Microsoft et d'autres entreprises, mais l'adapter à la pornographie juvénile n'a pas été facile.

Mis sur pied il y a trois ans, le programme est encore en développement et n'a pas été employé dans le cadre d'une enquête. Ses créateurs ont toutefois reçu récemment une subvention de 47 000 $ de l'Autorité canadienne pour les enregistrements Internet afin de pouvoir poursuivre leur travail.

M. Frank a indiqué que l'objectif était de remonter la piste virtuelle jusqu'aux principaux sites Web du circuit de pornographie juvénile.

Il affirme que cela permettra aux forces de l'ordre d'être plus efficaces et de mettre la main au collet des plus gros diffuseurs de contenu ou, encore mieux, de ceux qui le produisent, donnant ainsi la chance aux policiers de retrouver et secourir les jeunes victimes.