René Daoust, cet homme de 47 ans qui aurait tenté de lancer un cocktail Molotov sur le Centre communautaire islamique dans la nuit de lundi, devra répondre d'une kyrielle d'accusations en lien avec des méfaits et de l'incitation à la haine.

Avec l'arrestation de M. Daoust, la police du SPVM croit bien avoir trouvé l'auteur des divers méfaits commis à l'endroit du Centre communautaire islamique depuis le mois d'avril. M. Daoust sera accusé de méfaits commis le 8 avril, le 15 mai, le 17 mai, et tentative de méfait le 20 mai, jour où il a été arrêté tout près de l'établissement, situé à l'angle des rues Bélanger et 23e Avenue, à Montréal. Les policiers ont utilisé le pistolet Taser pour le maîtriser, car il les aurait menacés avec un sabre. Ce qui lui a valu en plus des accusations de voie de fait contre des policiers, et possession d'armes dans un dessein dangereux. 

L'homme, qui se décrivait comme un employé de machinerie lourde sur sa page Facebook, n'en est pas à ses premiers démêlés judiciaires en la matière. En avril dernier, il a écopé d'une probation d'un an, après voir plaidé coupable à des accusations de menaces envers Adil Charkaoui, porte-parole du Collectif contre l'islamophobie, et des manifestants contre la charte des valeurs. M. Daoust avait diffusé ses propos sur sa page Facebook, en septembre 2013. Il aurait récidivé le 16 avril dernier, si l'on se fie à l'acte d'accusation qui le vise aujourd'hui : il sera en effet accusé de menaces de mort à l'endroit de M. Charkaoui. 

M. Daoust, a été hospitalisé après son arrestation. Il devait comparaitre mercredi après-midi, mais sa comparution est reportée, puisqu'il serait toujours à l'hôpital.