Un ancien proche conseiller du premier ministre Stephen Harper fait face à de nouvelles accusations.

La Gendarmerie royale du Canada (GRC) vient de déposer trois chefs d'accusation de lobbyisme prohibé et un chef de trafic d'influence contre Bruce Carson.

La porte-parole de la GRC, la caporale Lucy Shorey, a indiqué lundi par courriel que ces accusations concernaient des activités de lobbying au nom de l'École de l'énergie et de l'environnement du Canada et de l'Institut canadien de politique énergétique.

Carson avait déjà été accusé d'un chef de fraude envers le gouvernement, pour avoir fait illégalement du lobbying auprès d'Ottawa au nom d'une compagnie pour laquelle travaillait sa copine - une accusation qu'il réfute.

Ce procès, qui a été reporté en raison d'un problème de santé de l'accusé, doit s'ouvrir plus tard ce mois-ci.

Carson doit par ailleurs se présenter devant un tribunal d'Ottawa le 18 juin pour faire face aux nouvelles accusations.

Le cabinet de M. Harper avait d'abord joint la GRC à propos de Carson à la suite d'allégations reliées à une enquête du Réseau de télévision des peuples autochtones (APTN). L'affaire avait aussi été référée aux commissaires aux conflits d'intérêts, à l'éthique et au lobbying.

Selon les informations d'APTN, Carson aurait fait du lobbying auprès du ministère des Affaires autochtones et du Développement du Nord et auprès du cabinet du ministre au nom d'une compagnie de traitement des eaux pour laquelle travaillait sa conjointe.

Il fut révélé par la suite que Carson avait été embauché par le cabinet du premier ministre en 2006 malgré l'existence d'un dossier criminel, qu'il avait pourtant dévoilé à ce moment, et après avoir été rayé du Barreau du Haut-Canada.