Des marins des Forces armées canadiennes ont saisi et jeté en mer d'Arabie 132 kg d'héroïne qui étaient transportés sur un boutre, vers une destination que les autorités refusent de dévoiler pour le moment.

L'arraisonnement a eu lieu le 31 mars. Le navire NCMS Regina croisait au large des côtes d'Afrique de l'Est, dans le cadre de l'opération Artemis, regroupant des bâtiments de plusieurs pays dont la mission est surtout axée sur les activités terroristes. Le trafic de drogue est considéré par l'armée comme un outil de financement des groupes terroristes de la région.

L'interception d'un boutre - un petit navire - lundi, en était une de routine. Les marins y ont toutefois trouvé la drogue dure emballée en 132 paquets d'un kilo.

La poudre a été saisie, analysée et détruite sur place. En fait, on l'a dispersée en mer. Une pratique courante et sans danger pour l'environnement sous-marin, assure un porte-parole des Forces armées canadiennes qui a refusé de mentionner d'où était partie la drogue et vers quel pays elle se destinait.

«La perturbation du financement de groupes terroristes est un des principaux buts de cette mission et la saisie de stupéfiants illicites constitue un pas dans cette direction. Après leur découverte dans un navire apatride, seuls les stupéfiants sont emportés aux fins de destruction. Règle générale, le Canada ne détient pas les membres d'équipage du navire et n'intente pas de poursuites judiciaires contre eux», explique le capitaine Steve Dieter, porte-parole des Forces.

Une bonne partie de l'héroïne mondiale est produite en Afghanistan avant d'être acheminée, par diverses routes terrestres et maritimes, vers l'Europe et l'Amérique. Elle transite souvent par le Pakistan, d'où elle prend la mer.