L'ex-policier Benoît Roberge, accusé d'avoir vendu des renseignements aux Hells Angels, a renoncé à subir son enquête préliminaire, ce matin.

M. Roberge a été cité directement à procès, qu'il subira devant juge seul plutôt que devant un jury, a annoncé son avocat, Richard Perras. 

M. Roberge, qui est apparu amaigri, reviendra devant le juge Robert Marchi, en Cour du Québec, le 13 mars prochain, pour la forme. On fixera alors une date pour la suite des procédures.

L'enquête préliminaire de M. Roberge devait durer trois jours, et un seul témoin était prévu. Une ordonnance de non-publication couvre l'identité de ce témoin, qui n'a finalement pas eu à s'avancer à la barre.

M. Roberge a fait carrière au SPVM. Pendant plusieurs années, il a été un enquêteur en vue au sein de l'Escouade régionale mixte de Montréal. Il a pris sa retraite en 2013, et est allé travailler comme enquêteur au ministère du Revenu. Son arrestation, le 5 octobre dernier, a créé toute une commotion. M. Roberge, qui est détenu depuis son arrestation, est accusé de gangstérisme, abus de confiance, entrave à la justice, et entrave au profit d'une organisation criminelle. Les faits qui lui sont reprochés ont cependant été réduits dans le temps, ce matin. Auparavant, ils visaient la période comprise entre le 1er janvier 2010 et le 6 octobre 2013. Ce matin, le procureur de la Couronne Maxime Chevalier a amendé la dénonciation, si bien que celle-ci allègue que les crimes se seraient produits pendant une période de cinq mois seulement, soit entre le 1er octobre 2012, et le 1er mars 2013.

Rappelons que l'arrestation de M. Roberge est survenue deux semaines après le suicide de René «Balloune» Charlebois, l'homme à qui il aurait vendu les informations.