Pamela Porter n'a pas réussi à convaincre la Cour supérieure d'assouplir ses conditions de remise en liberté pour la laisser aller vivre en Floride, en attendant son enquête préliminaire.

Le juge Réjean Paul a refusé sa demande.

Mme Porter est accusée de complot et recyclage des produits de la criminalité en lien avec la fraude alléguée de 22 millions $ qui aurait été commise dans le cadre de l'octroi du contrat de construction du CUSM, entre 2009 et 2010.  

Mme Porter voulait aller vivre à Clearwater, chez sa fille Fiona. Cette dernière accompagnait sa mère, jeudi, au palais de justice de Montréal. Mme Porter, mère de quatre filles, a indiqué qu'elle voudrait ainsi se rapprocher de sa famille pour garder le noyau familial. Son époux, Arthur Porter, qui était directeur général du CUSM, fait face à plusieurs accusations, incluant corruption et complot, dans cette affaire. Il est attendu au Québec pour être jugé. Il est détenu au Panama depuis mai dernier, et conteste son extradition. 

La Couronne, représentée par Me Marie-Hélene Giroux, s'objectait formellement à cette demande. Me Giroux a fait témoigner un enquêteur de l'escouade Marteau, ce matin. Jean-Frédérick Gagnon a résumé l'enquête que lui et ses collègues ont effectuée. Une ordonnance de non publication empêche toutefois de révéler la teneur des témoignages et les informations divulguées dans le cadre de cette affaire. Rappelons que Yanaï Elbaz, ex-collègue de M. Porter, Pierre Duhaine, ex-dirigeant de SNC Lavallin, ainsi que Riadh Ben Aïssa et Jéremy Morris, sont aussi accusés. Ce dernier a pu retourner vivre aux Bahamas en attendant la suite des procédures judiciaires.

Mme Porter a été arrêtée en mai dernier au Panama. Elle a accepté son extradition au Canada et a comparu en juin à Montréal. Elle a réussi à obtenir sa remise en liberté en août dernier, et vit dans un condo près du marché Atwater.