Les enquêteurs de la section des incendies criminels de la police de Montréal ont arrêté hier matin trois hommes relativement à trois incendies criminels contre un même commerce de location de voitures de l'arrondissement de Saint-Léonard, en mai et juillet derniers.

Ils devront maintenant comprendre qui leur a commandé ces crimes, et surtout, pourquoi.

Le petit groupe de policiers s'est présenté tôt hier matin rue Desautels, près de la rue Sherbrooke, dans le secteur Mercier, à l'est de Montréal.

Dans un sous-sol se trouvaient deux suspects, dont le locataire des lieux, William Conquy, 54 ans, qui collectionne depuis longtemps les condamnations et les sanctions pénales pour des affaires de vol et de trafic de stupéfiants, entre autres. Un autre suspect de 33 ans a été arrêté à la prison de Rivière-des-Prairies, où il est détenu pour une autre affaire. Sa cellule a été fouillée.

Dans le logement, les enquêteurs ont saisi une bonne quantité de vêtements, qui seront analysés afin de déterminer si ce sont ceux que portaient les suspects lors des crimes. Ils avaient été filmés par des caméras de surveillance, dont les images ont été diffusées par le SPVM.

Conquy comparaîtra aujourd'hui au palais de justice de Montréal. Celui qui a été arrêté avec lui a été relâché sous condition.

Les trois incendies ont eu lieu à l'agence de location Avis et Budget, située à l'angle des boulevards Lavoisier et Langelier. Lors des deux premiers événements, en mai, la vitrine avait été fracassée et un cocktail Molotov avait été lancé à l'intérieur. La dernière fois, en juillet, deux voitures avaient été complètement détruites par le feu.

Le propriétaire de l'agence, un homme d'origine italienne, résidant de Laval, a déjà exploité à cette même adresse un commerce de vente d'objets religieux. Les enquêteurs ont du mal à comprendre pourquoi cet homme, à première vue sans histoire, a été visé avec tant d'acharnement. A-t-il des choses à cacher ou a-t-il simplement installé son commerce dans un territoire où il n'est pas le bienvenu ?

Les limiers estiment que les suspects ne sont que des exécutants et ils ont bon espoir, grâce à leur arrestation, de pouvoir remonter jusqu'à ceux qui ont commandé ces incendies criminels.