Jean Philippe Célestin, considéré par la police comme un chef de gang qui en mène large au centre-ville de Montréal, a été accusé de trafic de stupéfiants, jeudi.

L'homme a paru peu ébranlé dans le box. Il riait et se tiraillait avec des coaccusés. Célestin, qui a soufflé 33 chandelles dernièrement, a été arrêté mercredi en compagnie de quatre individus, dont deux mineurs, au cours d'une opération menée par les enquêteurs des Stupéfiants de la région nord du SPVM contre un réseau de vendeurs de stupéfiants très actifs sur le boulevard Saint-Laurent et au centre-ville. Célestin était dans sa voiture, rue Saint-Denis, près du boulevard De Maisonneuve, lorsqu'il a été appréhendé.

«Au cours de quatre perquisitions menées dans les rues De Bullion et Bossuet, et dans un hôtel et un restaurant, les policiers ont découvert du crack, de la cocaïne et de la marijuana», explique l'agent Danny Richer, de la police de Montréal. L'enquête a commencé il y a quelques semaines à la suite de plaintes de citoyens et d'observations faites par les patrouilleurs du groupe Éclipse qui croisent d'ailleurs régulièrement Célestin dans des établissements titulaires d'un permis d'alcool du boulevard Saint-Laurent et du centre-ville.

Un lourd passé

Selon la police, Jean Philippe Célestin serait maintenant l'un des lieutenants du chef de gang Grégory Woolley, ancien membre des Rockers et soldat des Hells Angels, maintenant à la solde du parrain de la mafia, Vito Rizzuto.

En juin 2012, Célestin avait été arrêté à la suite d'une bagarre qui s'était terminée dans le sang à la sortie d'un bar branché du boulevard Saint-Laurent.

Il a déjà fait partie d'un gang d'origine kurde baptisé les K-Crew dont le chef, Asan Eroglu, a été assassiné en juillet 2007. Les policiers auraient d'ailleurs certaines indications voulant que ce groupe renaisse de ses cendres. La Couronne s'est opposée à la libération de Célestin, dont l'enquête sur remise en liberté se tiendra la semaine prochaine.