Le Hells Angel Normand «Casper» Ouimet veut que l'avocat qui le représentera durant le procès de l'opération Diligence soit rémunéré par l'État. L'accusé a déposé une requête de type Robowtham hier devant le juge Claude Champagne de la Cour supérieure.

La requête sera débattue lundi et l'avocat du Hells Angel, Me Martin Larocque, a demandé à ce que les audiences se déroulent à huis clos, sans la présence du public, des journalistes et même des procureurs de la Couronne, et que les documents et l'enregistrement des discussions soient ensuite déposés dans une enveloppe scellée. Des médias, dont La Presse, entendent contester cette demande. La Presse a déjà fait état des difficultés de Normand Ouimet à se trouver un avocat et de sa demande de retarder le procès qui a été rejetée par le juge Champagne.

À pas de tortue

Les procédures dans le procès Diligence ont commencé au début de l'hiver. Elles en sont toujours à l'étape des requêtes. À l'origine, cette étape devait durer neuf semaines, mais les parties ont convenu hier qu'elles en auraient au moins jusqu'au 28 mai. Depuis le début, les procédures sont frappées d'une ordonnance de non-publication.

L'opération Diligence, menée en 2009 par la Division d'enquête contre la criminalité financière organisée (DECFO) de la Sûreté du Québec, a visé un réseau lié aux Hells Angels qui tentait d'infiltrer l'économie légale en prenant le contrôle d'entreprises de maçonnerie, dont celle de Paul Sauvé qui viendra d'ailleurs témoigner au procès. Outre Ouimet, huit autres individus sont toujours accusés de complot, recyclage des produits de la criminalité et gangstérisme dans cette affaire.

Normand Ouimet, 43 ans, qui est membre de la section des Hells Angels de Trois-Rivières, est également accusé de 22 chefs de meurtres et de gangstérisme dans le cadre des mégaprocès SharQc.