La Couronne a déposé jeudi en Cour d'appel une requête demandant la permission d'en appeler de la peine de deux ans moins un jour à purger dans la collectivité rendue il y a un mois contre l'ex-douanière Marilyn Béliveau.

La femme de 33 ans avait été arrêtée lors de la rafle antimafia Colisée et reconnue coupable de corruption, de gangstérisme et de complot pour importation de drogue. La poursuite réclamait cinq ans de prison pour l'ancienne employée fédérale, mais la juge Sylvie Durand, de la Cour du Québec, a notamment conclu que les objectifs dissuasifs avaient été atteints et que la jeune femme, qui se trouvait «au bas de l'échelle de l'organisation», avait été victime de sa naïveté.

Dans sa requête en Cour d'appel, le Directeur des poursuites criminelles et pénales du Canada fait valoir que la juge de première instance n'a pas suffisamment pris en compte le facteur d'exemplarité et a erré en droit sur plusieurs points, notamment en concluant que la réhabilitation était commencée alors que pourtant, elle a rejeté en bloc le témoignage de la jeune femme, le jugeant non crédible. La Couronne a également déposé une autre requête demandant de surseoir à l'exécution de la sentence de l'ex-douanière. Les deux requêtes visent également un coaccusé, Samir Salomé, également condamné à une peine de deux ans moins un jour avec sursis.

En revanche, la Couronne n'a pas l'intention de porter en appel l'acquittement de l'accusation de complot pour importation de cocaïne prononcé le 15 février dernier en faveur de l'autre douanière arrêtée à la suite de l'opération Colisée, Nancy Cedeno. Rappelons toutefois que Nancy Cedeno, 38 ans, avait été reconnue coupable de corruption et condamnée à une peine avec sursis. La Couronne en avait appelé de la sentence et la cause est toujours pendante.

Photo archives La Presse

Nancy Cedeno