L'entrepreneur Antonino Catania, de l'entreprise CATCAN, recherché depuis mercredi en vertu d'un mandat d'arrestation de l'escouade Marteau (UPAC), s'est finalement rendu ce matin aux policiers, a appris La Presse.

Il a été interrogé au quartier général de la Sûreté du Québec avant d'être libéré en milieu d'après-midi sous promesse de comparaître.

Mercredi, les deux autres suspects dans ce dossier, l'ex-surveillant de chantier de la Ville de Montréal François Thériault et Paolo Catania (cousin de son homonyme de Construction Frank Catania), avaient été arrêtés puis interrogés toute la journée avant d'être libérés.

Ils pourraient être inculpés selon les cas de «complot, fraude, fraudes envers le gouvernement, abus de confiance par un fonctionnaire public, utilisation d'un document contrefait et commissions secrètes», a précisé hier l'UPAC.

Antonino et Paolo Catania auraient offert en août 2006 au surveillant de chantier François Thériault une réduction du prix de vente d'un terrain (30 000 $) et le paiement de divers travaux à sa résidence de Laval. Ceci en échange de faux extras sur un contrat d'égouts obtenu par la firme CATCAN sur le chemin Queen-Mary, à Montréal, et surveillé par le même François Thériault. Ce dernier aurait produit des bordereaux falsifiés de livraisons fictives de matériaux. Il est aussi poursuivi pour parjure et entrave à la justice parce qu'il avait omis de parler de ces faveurs lors de son témoignage sous serment à la commission Charbonneau.

Antonino Catania, son fils Paolo Catania et François Thériault seront présents en cour le 1er mai.