Accusé du meurtre de sa conjointe Samantha Higgins, le Montréalais Nicholas Fontanelli devra bel et bien subir un procès pour meurtre au premier degré en novembre 2019. La Cour d'appel du Québec a rejeté la demande de Fontanelli qui souhaitait faire face à une accusation moindre.

Dans un arrêt rendu vendredi, une semaine seulement après l'audience, les trois juges du plus haut tribunal de la province ont donc rejeté sa demande d'un procès pour meurtre au second degré.

Un meurtre peut être de premier degré lorsque la mort est causée en commettant ou en tentant de commettre une agression sexuelle.

C'est justement sur cet aspect que l'avocat de Fontanelli, Me Marc Labelle, a basé son argumentation vendredi dernier. Selon lui, il n'y avait pas de « contexte sexuel » lors des faits. Le camp Fontanelli remettait en question l'existence d'un lien temporel et causal entre les lésions infligées à la victime et son décès. Selon les juges de la Cour d'appel, un jury est susceptible de conclure que le meurtre et l'agression sexuelle de la victime sont survenus « dans une suite ininterrompue d'événements qui constituent une seule affaire. » La preuve est frappée d'un interdit de publication à ce stade des procédures.

Âgée de 22 ans au moment des faits, Higgins a disparu dans la nuit du 6 au 7 juillet 2015. Après quatre jours de recherches, son corps a été retrouvé à Hinchinbrooke, en Montérégie, tout près de la frontière américaine. Fontanelli, immédiatement ciblé comme le principal suspect, a été arrêté par la Sûreté du Québec quelques jours après la découverte du corps. Outre les accusations de meurtre, il a été accusé d'outrage à un cadavre.

Le procès, initialement prévu le mois prochain, ne débutera pas avant novembre 2019.