Aucune accusation ne sera portée contre un policier de la Sûreté du Québec (SQ) qui avait ouvert le feu sur un homme en octobre 2016 à Gaspé ni contre son coéquipier, a fait savoir mardi le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP).

Après avoir examiné le rapport produit par le Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) en lien avec les blessures subies par cet homme, le DPCP conclut que les policiers n'ont commis aucune infraction criminelle.

Le 23 octobre 2016, les deux policiers patrouillaient dans le stationnement d'un centre d'achats lorsqu'un individu armé d'un couteau a attiré leur attention.

L'homme, alors âgé de 32 ans, a accusé les policiers de le suivre et a brandi une arme dans leur direction.

Selon les policiers, son comportement laissait penser qu'il n'était plus en contact avec la réalité.

L'un des agents a reconnu l'homme, puisqu'il avait été rencontré par les policiers quelques jours auparavant à propos d'un autre événement impliquant un couteau.

Le suspect a pointé son couteau en direction de l'un des policiers, tout en s'avançant vers lui. Le policier a reculé de plusieurs mètres, a sorti son arme de service et a sommé le suspect de ne plus avancer et de déposer son couteau. Un des policiers a tenté à deux reprises de l'asperger avec du poivre de Cayenne, mais n'a pas réussi en raison du vent, est-il précisé dans le communiqué du DPCP.

L'autre agent a alors constaté que l'homme tenait un second objet pointu qui ressemblait à un pic. Après plusieurs sommations, alors que le suspect armé se trouvait à proximité de lui et continuait d'avancer, le policier a fait feu en visant les jambes, car à ce moment il craignait pour sa vie.

Le DPCP est d'avis que les policiers ont respecté la loi qui leur permet d'utiliser une force susceptible de causer des blessures ou même la mort s'ils croient que cela est nécessaire afin de se protéger ou de protéger d'autres personnes.

Considérant le danger imminent auquel ils faisaient face, les armes utilisées par l'individu et son défaut d'obtempérer à de nombreuses reprises, les policiers avaient des motifs raisonnables d'estimer que la force appliquée contre l'homme était nécessaire pour leur protection, écrit le DPCP.