Pendant une folle chasse à l'homme en 2000, le braqueur de banques Robert Pallagi avait gravement blessé par balle un policier montréalais devant une école de l'est de Montréal. Ses 16 ans de pénitencier ne semblent pas l'avoir transformé, puisqu'il vient d'être accusé de deux vols qualifiés en utilisant une arme à feu, alors qu'il était toujours en liberté sous conditions.

Le criminel endurci de 51 ans et son coaccusé Christian Bénard, 43 ans, font face à cinq chefs d'accusation de vols qualifiés avec une arme à feu, de déguisement dans le but de commettre un crime et de possession d'une arme à feu prohibée chargée. Leurs vols qualifiés auraient été commis les 14 et 15 mars derniers à Montréal contre deux citoyens. Leur enquête sur remise en liberté est prévue mardi prochain.

Robert Pallagi a passé la majeure partie de sa vie adulte derrière les barreaux pour une série de crimes violents : tentative de meurtre, possession d'arme, vol qualifié, enlèvement, complot, voies de fait, etc. Ainsi, depuis 1988, il purge une peine cumulée de pénitencier de plus de 30 ans.

Son fait d'armes le plus célèbre demeure la tentative de meurtre en plein jour du policier montréalais Frédéric Huchet, le 3 mai 2000, devant une école d'Hochelaga-Maisonneuve. Robert Pallagi est alors recherché pour le braquage de plusieurs banques de la métropole. Intercepté, il prend la fuite en voiture. S'amorce alors une véritable chasse à l'homme.

Robert Pallagi abandonne sa voiture devant l'école et tire sur les policiers. Il blesse sérieusement l'agent Huchet. Mais celui-ci réussit à atteindre son vis-à-vis à la jambe. Mal en point, le fugitif braque son arme sur un conducteur qui passait par là, le pousse sur le siège du passager et prend la fuite avec son otage. Une folle poursuite dans les rues de Montréal commence. Elle se conclut une dizaine de kilomètres plus loin, lorsque Pallagi percute une voiture de police sur le Plateau Mont-Royal.

Il plaide coupable en novembre 2000 et écope d'une peine de 16 ans de pénitencier. Il était alors en liberté sous conditions pour une autre peine de 13 ans.

L'accusé a pris le large à deux reprises pendant sa libération conditionnelle, en 2012 et en 2015, parfois pendant deux semaines. Puis, en janvier 2017, Robert Pallagi s'est fait retirer sa semi-liberté.

La Commission des libérations conditionnelles du Canada avait modifié ses conditions de libération pour les huit derniers mois de sa peine. En raison de son « passé criminel en braquage », son agent de probation devait superviser ses ressources financières. De plus, comme ses crimes sont liés à un problème d'alcool et de drogues, il lui était interdit d'en consommer.

PHOTO FOURNIE PAR LE SPVM

Robert Pallagi

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Christian Bénard