Thomas Harding, le chef de train impliqué dans la tragédie de Lac-Mégantic en 2013, a signifié au maire de Louiseville, Yvon Deshaies, qu'il ne pouvait pas accepter son offre de réaliser 240 heures de travaux communautaires dans cette ville de la Mauricie.

M. Harding a fait parvenir au maire une lettre dans laquelle il évoque l'état de santé de sa mère.

Son avocat, Me Charles Shearson, a souligné qu'il était difficile pour M. Harding de s'éloigner de sa ville puisqu'il devait agir comme aidant naturel auprès de sa mère. Il a expliqué qu'il devait s'occuper quotidiennement de celle-ci. Il a ajouté que M. Harding tenait cependant à respecter l'ordonnance qui a été émise par le tribunal.

Me Shearson a mentionné que M. Harding avait toutefois été touché par l'invitation du maire de Louiseville et qu'il tenait à le remercier. Il était content de ce geste humain qui n'était pas obligatoire et qui en a surpris quelques-uns, selon Me Shearson.

Au début du mois dernier, Thomas Harding avait reçu une peine de six mois de prison à purger dans la communauté et 240 heures de travaux communautaires. Cette peine lui avait été imposée pour une infraction pénale à la Loi sur la sécurité ferroviaire, soit d'avoir omis de faire des tests sur les freins à main du train, avant de le laisser pour la nuit en haut d'une pente. M. Harding a plaidé coupable.

Il s'agissait des procédures intentées par la Couronne fédérale, distinctes du procès pour négligence criminelle causant la mort, qui s'est terminé à la mi-janvier par un acquittement pour M. Harding et ses deux coaccusés. Quarante-sept personnes ont été tuées lorsque le train a déraillé et explosé au centre-ville de Lac-Mégantic le 6 juillet 2013.

Le maire Deshaies avait suivi les procédures criminelles et pénales à la suite du drame ferroviaire. Il avait trouvé cela très dur pour M. Harding. Il voulait lui offrir du travail d'entretien à l'église de sa ville pour l'aider.