Said Namouh, condamné en 2010 pour des activités terroristes menées à partir de son appartement de Maskinongé, s'est vu refuser une libération conditionnelle ce matin parce qu'il démontre toujours un « potentiel de violence très important ».

Arrêté en 2007, Namouh avait écopé d'une peine de prison à vie sans possibilité de libération avant dix ans. Au terme d'une décennie derrière les barreaux, il a demandé récemment à la Commission des libérations conditionnelles du Canada de lui accorder une semi-liberté ou une libération conditionnelle.

À son audience tenue au pénitencier de Donnacona ce matin, il s'est lancé dans une tirade sur les aventures militaires américaines dans le monde et le système de justice canadien. Les commissaires ont eu l'impression qu'il démontrait toujours « un potentiel à tuer d'innocentes victimes au nom d'une idéologie ».

« En audience aujourd'hui, vous avez expliqué de long en large les raisons sous-jacentes à votre implication en faveur des groupes terroristes, en exposant entre autres les atrocités vécues par le peuple somalien, victimes selon vous de gestes criminels du gouvernement américain (...) La Commission comprend que vous demeurez dans la justification de vos délits et que vous n'éprouvez aucun remords à ce stade-ci de votre sentence, ce qui est très préoccupant », écrivent les commissaires dans leur rapport.

Toute libération lui a donc été refusée.

Said Namouh avait été condamné pour avoir fait la promotion du djihad armé sur le site internet Global Islamic Media Front et pour avoir participé à un complot avec des complices en Europe, en vue de commettre un attentat suicide outre-mer. Il était même question qu'il se fasse exploser lui-même dans une opération kamikaze.