La ministre responsable de la protection de la jeunesse s'est dite «préoccupée» par la situation d'un enfant retourné dans sa famille biologique avant qu'elle ne soit évaluée par un juge excédé par le fouillis qui régnait dans son dossier.

Le magistrat a aussi durement critiqué le service pour «un manquement important à ses devoirs» dans le dossier du garçonnet de 2 ou 3 ans, dont le dossier traînait depuis des mois devant la justice.

La Presse a levé le voile sur ce cas ce matin.

«La ministre s'est dite préoccupée par la situation», a indiqué par courriel Alexandra Régis, attachée de presse de la ministre Lucie Charlebois, ajoutant que le ministère suivrait la situation de près.

«L'établissement procédera dans les prochaines semaines à une revue critique de la situation, a-t-elle continué. Il sera question de revoir et d'analyser, de façon précise et minutieuse, chaque étape de l'intervention afin d'identifier les manques, s'il y a lieu, et de prendre les mesures nécessaires pour corriger la situation.»

Du côté de l'opposition, le porte-parole caquiste en matière de protection de la jeunesse a demandé à la ministre de sévir devant de tels dérapages. 

«Malheureusement, j'ai souvent l'impression que la ministre défend la DPJ plutôt que le bien des enfants. Nous, comme députés, on est là pour défendre les citoyens et non les institutions», a-t-il dit. «Si les institutions ont des manquements, il faut sévir, il faut aller au fond des choses.»