Neuf ans après la mort de Fredy Villanueva à Montréal-Nord, le camp du jeune homme abattu par un policier a de nouveau échoué à forcer la justice à porter des accusations criminelles contre l'agent Jean-Loup Lapointe.

La juge Hélène Di Salvo de la Cour supérieure a rejeté jeudi matin la plainte privée déposée par la Coalition contre la répression et les abus policiers (CRAP).

Aucune accusation criminelle n'avait été portée contre l'agent Lapointe par le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) à l'époque du drame. Néanmoins, le CRAP et leur représentant Alexandre Popovic tentent depuis des années d'utiliser un recours judiciaire exceptionnel pour que des accusations criminelles soient quand même déposées contre le policier.

C'est ainsi qu'Alexandre Popovic a déposé une plainte privée contre l'agent Lapointe en août 2013. Quatre ans plus tard, en avril dernier, le juge Pierre Labelle a refusé de lancer un mandat d'arrestation à l'encontre du policier. En mai dernier, M. Popovic a fait appel de cette décision devant la Cour supérieure. C'est sur cette décision de première instance que s'est prononcée la juge di Salvo jeudi.

Les policiers du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) Jean-Loup Lapointe et Stéphanie Pilotte étaient intervenus, le soir du 9 août 2008, pour arrêter Dany Villanueva dans un parc de Montréal-Nord. Leur intervention avait dégénéré et l'agent Lapointe avait ouvert le feu sur un groupe de jeunes hommes dans un contexte de légitime défense. Le jeune Fredy Villanueva avait perdu la vie.