Amor Ftouhi, ce Montréalais accusé d'avoir poignardé un policier en juin à l'aéroport de Flint, au Michigan, subira son procès aux États-Unis en juillet 2018, après un autre report causé par la quantité de la preuve à rassembler, dont celle se trouvant au Canada.

Selon des documents judiciaires obtenus par La Presse canadienne, l'homme devra se présenter à la cour le 30 juillet prochain pour son procès criminel.

Selon un calendrier signé au début novembre par la juge Linda Parker, les requêtes préliminaires devront être présentées au plus tard le 23 avril et les listes de témoins déposées d'ici la fin juin. La conférence préparatoire pour finaliser le déroulement du procès aura lieu le 17 juillet.

Il s'agit d'un report de procès d'environ six mois, car son début était auparavant prévu pour le 16 janvier.

Parmi les raisons expliquant le report, les documents déposés au dossier de la cour font état du fait que le gouvernement, au cours de son enquête, a récolté une quantité «significative» d'information numérique, dont une bonne partie est en langues étrangères devant être traduite.

Le procureur du gouvernement et celui de l'accusé ont aussi demandé plus de temps pour amasser la preuve nécessaire, surtout qu'une partie de celle-ci se trouve au Canada. Ils souhaitent aussi avoir plus de temps pour se préparer pour le procès.

Amor Ftouhi, qui travaillait sporadiquement comme camionneur, avait été arrêté le 21 juin et est détenu depuis.

Le 5 juillet dernier, l'homme, qui avait alors 49 ans, a été inculpé d'un chef de violence dans un aéroport international et d'un chef de perturbation de la sécurité d'un aéroport.

Des témoins ont rapporté que le suspect avait crié «Allahou Akbar» («Dieu est grand» en arabe) durant l'attaque au cours de laquelle le lieutenant Jeff Neville a été poignardé au cou au moyen d'un couteau. Le policier a survécu à l'attaque.

En juin, le FBI avait indiqué que le suspect était entré légalement sur le territoire américain le 16 juin, par la municipalité de Champlain, dans l'État de New York.

Ftouhi n'était pas connu des autorités canadiennes ni américaines, a confirmé le FBI, qui avait aussi révélé qu'il avait tenté de s'acheter une arme à feu en sol américain.