L'ancienne vice-première ministre Nathalie Normandeau a obtenu gain de cause et subira un procès devant juge seul.

Le juge Richard Grenier a statué, vendredi, que la poursuite ne pouvait exiger un procès devant jury, car la moitié des chefs d'accusation qui pèsent contre Mme Normandeau encourent des peines de moins de cinq ans.

Mme Normandeau, Marc-Yvan Côté, ex-vice-président de la société de génie-conseil Roche, ainsi que cinq autres accusés doivent répondre à des accusations de complot, corruption, fraude et abus de confiance.

Ils ont été arrêtés par l'Unité permanente anticorruption (UPAC) en mars 2016 dans le cadre d'une enquête portant sur l'octroi de financement politique en échange de contrats publics.

En mai, le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) avait déposé un acte d'accusation direct, ce qui a eu pour effet d'annuler l'enquête préliminaire.

La plus récente décision du juge Grenier, qui s'applique à tous les coaccusés, accélérera sûrement davantage les procédures, estime l'avocat de Mme Normandeau, Me Maxime Roy.

La sélection d'un jury, et par la suite ses délibérations, auraient pu ajouter plusieurs semaines au procès.

Me Roy s'est par ailleurs réjoui du fait que le procès se tiendra devant un juge impartial. Il était «évident» à son avis que la notoriété de Mme Normandeau l'aurait empêchée d'avoir un procès juste et équitable.

L'ancienne ministre libérale, âgée de 49 ans, est aujourd'hui animatrice de radio sur les ondes de BLVD 102,1, à Québec. Selon son avocat, elle demeure «stable, forte et en contrôle».

Le dossier reviendra devant le tribunal mardi. Les parties tenteront alors de fixer une date de procès.

Photo Yan Doublet, archives Le Soleil

Marc-Yvan Côté