L'homme accusé d'avoir tenté de tuer un marcheur sur le mont Royal apparemment sans raison la semaine dernière n'est pas apte à être jugé pour ce crime ont déterminé les psychiatres de l'Institut Philippe-Pinel. Jean Therrien s'oppose néanmoins à subir des traitements forcés à l'hôpital psychiatrique.

Contrairement à ses précédentes apparitions en cour, le sans-abri de 47 ans semblait plus calme devant le juge Alexandre St-Onge mardi au palais de justice de Montréal. Il s'est toutefois opposé à la décision du juge de le déclarer inapte à subir son procès pour la tentative de meurtre d'un homme de 56 ans.

«Je suis apte à me représenter seul, je demande l'arrêt des procédures et l'annulation du procès, on m'a ruiné financièrement, j'ai subi des crimes, je suis victime d'un complot, d'un génocide», a-t-il déclaré. Jean Therrien s'est fait imposer une avocate par la cour afin de le représenter.

Il s'impose aussi fermement à subir des traitements forcés à l'Institut Philippe-Pinel, comme le demande la Couronne. « Le traitement forcé, c'est une procédure hautement intrusive. Chaque personne a le droit de décider ou non s'il veut recevoir des traitements. On veut que le médecin vienne témoigner pour éclairer la cour sur quels sont les traitements qu'il veut imposer», a expliqué Me Sandra Tremblay, l'avocate de l'accusée. Le psychiatre témoignera le 24 août.

Jean Therrien est accusé d'avoir tenté de tuer Louis Bourque, un quinquagénaire qui marchait sur le mont Royal avec son fils de 31 ans lundi soir dernier. Selon les policiers, Jean Therrien aurait aveuglé les deux hommes avec une lampe de poche, puis aurait poignardé au ventre le père. Ce dernier a été gravement blessé et a failli succomber à ses blessures pendant la nuit.