Le Service de police de Laval (SPL) s'est excusé pour des propos vulgaires tenus par l'un de ses ex-policiers à l'endroit de la journaliste Monic Néron dans le cadre d'une enquête visant à faire la lumière sur la fuite d'informations.

Cette enquête pour entrave visant l'ex-sergent-détective Dominico Di Genova a été lancée en 2014 lorsque le SPL a constaté la fuite d'informations partagées à la journaliste du 98,5 au sujet d'«une importante opération policière».

Jeudi, à la Commission d'enquête sur la protection de la confidentialité des sources journalistique, les mots dégradants employés par l'ex-lieutenant-détective Anthony Donato pour décrire les motivations de M. Di Genova à divulguer de l'information ont refait surface.

M. Donato aurait dit de son collègue de l'époque qu'il avait volontiers fourni de l'information à Mme Néron parce qu'il souhaitait avoir des relations sexuelles avec la chroniqueuse judiciaire. Un mandat d'espionnage contre l'ex-policier Di Genova avait ensuite été obtenu par le sergent Hugues Goupil.

Ce même vocabulaire grossier se retrouvait dans les affidavits déposés jeudi devant la Commission Chamberland.

Dans un communiqué publié en début de soirée, le SPL reconnaît que «le choix de mots utilisés» par M. Donato est «déplorable». On ajoute que «ce langage n'est aucunement représentatif de celui utilisé par l'ensemble des policiers de Laval, reconnus pour leur professionnalisme et leur intégrité».

Photo archives ICI Radio-Canada

Monic Néron