Sivaloganathan Thanabalasingham, qui a récemment échappé à son procès pour le meurtre de sa femme en vertu de l'arrêt Jordan, ne conteste plus son ordre d'expulsion du Canada. Il veut même quitter le Canada le plus vite possible.

Celui qui est arrivé au Canada comme réfugié politique en 2004, dit ne plus craindre pour sa sécurité au Sri Lanka. C'est ce qu'on a appris jeudi après-midi, alors que l'homme revenait devant la Commission de l'immigration et du statut de réfugié du Canada. Après qu'un juge de la Cour supérieure ait décrété l'arrêt des procédures dans le dossier de meurtre de M. Thanabalasingham, il y a un mois, l'homme est resté détenu parce qu'il est désormais l'objet d'un avis d'expulsion du Canada, en raison de sa criminalité, et du fait qu'il n'était pas citoyen canadien. Il était seulement résident permanent.  M. Thanabalasingham en a appelé de cette mesure de renvoi.

Maintenant, il a changé son fusil d'épaule et espère partir le plus vite possible. Il a fait valoir, jeudi, qu'il était détenu depuis près de cinq ans, et que les garanties offertes par sa famille, notamment un engagement de 50 000 $, n'avaient pas été acceptées par la Commission. « Je n'ai rien d'autre à offrir », a-t-il fait valoir. Il faut dire qu'une autre menace plane sur M. Thanabalasingham : le Directeur des poursuites criminelles et pénales en appelle du jugement qui a décrété l'arrêt des procédures dans son dossier de meurtre. La Cour d'appel ne s'est pas encore prononcée à ce sujet.

M. Thanabalasingham était accusé d'avoir poignardé à mort sa jeune épouse, Anuja Baskaran, en août 2012.  Dans les mois précédents, il avait été arrêté et accusé trois fois pour des voies de fait à son endroit. Ce sont ces condamnations qui sont prises en considération par la CISR.

Jeudi, au terme de l'audience, le commissaire François Milo a de nouveau décrété la détention de M. Thanabalasingham pour un autre 30 jours. Monsieur veut partir vite, mais il y a des formalités à remplir, a signalé le commissaire. Il a cependant fait valoir que si l'homme coopère comme il le laisse entendre, les procédures iront plus vite.