Après les pantalons cargos, dont certains aux couleurs improbables, les constables spéciaux des palais de justice ont ajouté un nouvel élément de contestation dans leur tenue, vendredi : le chandail rose bonbon.

Les constables spéciaux manifestent ainsi leur impatience devant la lenteur des négociations dans le renouvellement de leur convention collective. En fait, les négociations sont au point mort. L'évaluation des échelons et les salaires sont au centre de leurs revendications, indique le président du Syndicat des constables spéciaux du gouvernement du Québec, Franck Perales.

Vendredi, ce ne sont pas tous les constables qui portaient ce chandail rose avec étoile de shérif. Bien que le port de ce vêtement est laissé à la discrétion des constables, il semble que le tee-shirt a été victime de sa popularité. Il n'y en a pas eu pour tout le monde. « On en a manqué, on doit en commander », de dire M. Perales. Selon les échos qu'il a entendus, le chandail fait sourire les gens, ce qui est positif dans un mois gris comme janvier, évalue-t-il.

Ce n'est cependant pas tout le monde qui sourit à la vue de ce moyen de pression, qui fait entorse au décorum exigé dans les cours de justice. Une juge de la Cour du Québec n'a pas accepté qu'un constable habillé de cette façon surveille la salle où elle officiait, ce matin. Il a été remplacé par un autre qui portait un chandail foncé.

« Notre but n'est pas de retarder les auditions », assure M. Perales.

Les constables spéciaux sont chargés d'assurer la sécurité dans les palais de justice, les édifices gouvernementaux et sur la colline parlementaire.