Robert Lafrenière souhaite que son mandat à la tête de l'Unité permanente anticorruption (UPAC) soit renouvelé en 2016 et que l'organisme qu'il dirige devienne un service policier totalement autonome.

Contrairement à l'opposition péquiste, M. Lafrenière n'est pas d'avis, par ailleurs, que son poste devrait à l'avenir être attribué par l'Assemblée nationale, comme c'est le cas par exemple pour le Vérificateur général et le Directeur général des élections, nommés obligatoirement grâce à l'appui des deux tiers des députés.

Nommé par le gouvernement Charest en 2011, pour un mandat de cinq ans qui vient à échéance en mars, M. Lafrenière est d'avis au contraire que le gouvernement est le mieux placé pour choisir la personne la plus apte à diriger l'UPAC.

En point de presse lundi, en marge de sa présence en commission parlementaire, le commissaire de l'UPAC a dit qu'il voulait un deuxième mandat pour poursuivre son travail.

Il a ajouté que l'UPAC devrait avoir les coudées franches et constituer un corps policier totalement autonome et indépendant de tout autre service policier, au premier chef la Sûreté du Québec. Cette UPAC renforcée aurait, selon ses voeux, la responsabilité exclusive des enquêtes qu'elle mène. De plus, elle pourrait ainsi avoir un accès direct aux banques de renseignements, a-t-il fait valoir aux députés.

Sa présence en commission parlementaire visait à examiner dans quelle mesure l'UPAC s'était bien acquittée de son mandat et à demander des comptes au commissaire quant aux résultats enregistrés par l'unité depuis 2011, surtout en termes d'arrestations.

L'UPAC dirige et coordonne toute activité de lutte à la corruption, la collusion, la fraude et l'évasion fiscale.