Deux Hells Angels québécois, qui avaient été condamnés à des peines d'environ trois ans à la fin de 2013 après avoir plaidé coupable à une accusation de complot pour meurtre dans le cadre des superprocès SharQc, ont été libérés d'office, aux deux tiers de leur peine, au cours des derniers jours.

Benoit Charron, 46 ans, membre de la section de Montréal, et Maurice Soucy, 63 ans, membre à la retraite de la section de Québec, devront toutefois respecter des conditions.

Ainsi, Charron ne pourra consommer de stupéfiants et devra éviter les débits de boissons et toute personne ayant des antécédents criminels ou étant liée à des groupes criminels. Il devra également occuper un emploi, demeurer dans une maison de transition et divulguer toute transaction financière.

«Aucun progrès tangible»

Dans une décision écrite rendue le 6 août dernier, un commissaire aux libérations conditionnelles souligne notamment le fait que Charron « ne semble avoir aucune intention de changer son mode de vie, qu'il n'a verbalisé aucune intention de se dissocier des Hells Angels et qu'aucun progrès tangible n'a été observé au cours de la présente sentence ».

Dans le document, on apprend également que depuis son arrivée au pénitencier, à la suite de sa dernière condamnation, Charron a maintenu un comportement conformiste, mais qu'avant son plaidoyer, alors qu'il était prévenu à Bordeaux, il aurait consommé du haschisch quasi quotidiennement, aurait eu en sa possession une pipe artisanale, aurait refusé d'obéir aux règlements, aurait tenu des propos agressifs et injurieux à l'égard du personnel et aurait donné un coup sur la tête d'un détenu.

De son côté, Maurice Soucy devra demeurer dans un endroit approuvé par le Service correctionnel du Canada et éviter toute personne ayant des antécédents criminels ou liée à des groupes criminels.

Soucy avait vu sa libération conditionnelle refusée en mars 2014.

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Benoit Charron