Un haut responsable de la Société des alcools du Nouveau-Brunswick a défendu la loi qui empêche quiconque dans la province d'avoir en sa possession plus de 12 pintes de bière qui n'ont pas été vendues par un magasin sous licence provinciale.

Richard Smith, le vice-président des opérations de la Société, a témoigné mardi en cour puisque que Gérard Comeau de Tracadie conteste la validité constitutionnelle du système après qu'il eut été accusé d'avoir importé illégalement de l'alcool au Nouveau-Brunswick.

Sans loi pour empêcher la vente directe d'alcool aux consommateurs par les producteurs, la société d'État pourrait être forcée de mettre la clé sous la porte, a déclaré M. Smith.

M. Comeau a intenté sa contestation constitutionnelle, car il estime avoir le droit d'acheter de la bière moins chère au Québec et de la ramener à la maison.

L'homme a été accusé après une opération d'infiltration de la GRC en octobre 2012. Il avait acheté 12 caisses de 12 bouteilles de bière et trois bouteilles de spiritueux dans la ville avoisinante de Pointe-à-la-Croix, située au Québec.

L'avocat de droit constitutionnel Arnold Schwisberg affirme qu'il va plaider que l'article 134 de la Loi sur la réglementation des alcools du Nouveau-Brunswick est inconstitutionnel: celui-ci interdit l'achat ou la possession d'alcool qui n'est pas vendu par un magasin provincial. Un autre article prévoit toutefois une exception pour un maximum de 12 pintes de bière, soit environ 19 bouteilles régulières.