Deux anciens directeurs équestres de Cavalia poursuivent l'entreprise de production de spectacles pour 1,3 million de dollars.

Magali Delgado et Frédéric Pignon, qui se décrivent comme des «artistes équestres passionnés de l'élevage non traditionnel des chevaux», allèguent que l'entreprise de production de spectacles équestres ne leur a pas payé certaines sommes prévues à leur contrat, pour un total de 1,3 million, selon la poursuite déposée le 15 juin dernier au palais de justice de Montréal.

Les deux artistes français ont commencé à collaborer avec le cofondateur du Cirque du Soleil Normand Latourelle - qui deviendra président de Cavalia - à l'été 2000. Les premières représentations du spectacle Cavalia - dont Mme Delgado, M. Pignon et leurs chevaux ont été les premières vedettes - ont eu lieu en septembre 2003.

Les deux directeurs équestres ont signé un premier contrat avec la production en 2002, contrat qui sera renouvelé en 2006 et en 2008, toujours selon la poursuite.

Les deux artistes français ont quitté le spectacle en novembre 2008. Selon eux, la production était alors «satisfaite» des services rendus. Or, ils affirment que l'équipe de Cavalia a par la suite refusé «leur aide et [leur] support, et ce, bien que la philosophie initiale du spectacle est la leur et qu'ils veulent simplement s'assurer que cette même philosophie soit maintenue».

Et surtout, allèguent-ils, la production ne leur aurait pas versé certaines sommes prévues au contrat. Les deux artistes énumèrent dans leur poursuite une série de sommes impayées, notamment des frais d'hébergement, de transport, de nourriture, de pension pour les chevaux, l'achat de trois bêtes ainsi que des droits d'auteur et de non-concurrence.

Le cachet des deux artistes s'élevait à 7250$ par semaine de représentation. Or, ils affirment également ne pas avoir été payés pour sept semaines de spectacles qu'ils ont donnés en Europe.

Les artistes affirment avoir négocié longtemps avec Cavalia pour «presque» en arriver à un règlement final en 2009. Or, des années plus tard, notamment après avoir rencontré en personne des représentants de Cavalia dans leurs bureaux montréalais en 2013, le dossier n'est toujours pas réglé, déplorent les deux artistes français.

De son côté, Cavalia indique que le dossier est «entre les mains de ses avocats».

«Nous considérons cette poursuite totalement non fondée», nous a souligné par courriel hier son directeur des relations publiques, Éric Paquette.

La poursuite doit être présentée devant le tribunal le 22 juillet, à moins qu'un règlement ne survienne d'ici là.