Le ministre fédéral de la Justice, Peter MacKay, a accueilli avec prudence, vendredi, le jugement historique de la Cour suprême du Canada dans le dossier de l'aide médicale à mourir.

Il s'est contenté d'une brève déclaration à la sortie de la Chambre des communes, affirmant que le gouvernement prendrait le temps d'étudier la décision et de consulter.

Le plus haut tribunal au pays a invalidé, dans un jugement unanime, les articles du Code criminel qui interdisent à un médecin d'aider l'un de ses patients gravement malade à mourir.

Le ministre MacKay a refusé de dire si les conservateurs, qui ont 12 mois pour modifier le Code criminel, pourraient invoquer la clause nonobstant pour se soustraire au jugement.

Le Nouveau Parti démocratique (NPD) a pour sa part salué une décision «éclairée» qui «envoie un message fort concernant le besoin de mettre à jour» les lois canadiennes sur l'aide médicale à mourir.

La porte-parole du parti en matière de justice, Françoise Boivin, a soutenu qu'il était clair que le gouvernement devait se conformer à la décision des magistrats.

La députée n'a pas cependant précisé quelle était la position du NPD sur la question de l'aide médicale à mourir.