Omar Khadr, ancien prisonnier canadien de Guantanamo, demande d'être libéré en attendant le résultat de son appel aux États-Unis pour sa condamnation pour crimes de guerre.

L'audience de remise en liberté, prévue le 24 mars, sera la première tentative d'Omar Khadr de recouvrer sa liberté depuis son retour de la célèbre prison militaire américaine de Cuba, où il a été détenu pendant huit ans.

S'il réussit, il irait vivre avec son avocat canadien, Dennis Edney, et irait à l'école.

Selon son autre avocat, Nate Whitling, il devient de plus en plus clair que la condamnation du jeune homme est invalide.

La Cour de révision de la commission militaire prend beaucoup trop de temps pour reconnaître ce qui est évident, croit-il. Il estime que son client devrait être relâché.

Le gouvernement américain, qui a en tout temps qualifié Omar Khadr de terroriste endurci et sans remords, n'a pas encore répondu à la demande de libération.

Le jeune homme originaire de Toronto a plaidé coupable en octobre 2010, devant une commission militaire fort critiquée, de crimes de guerre qu'il avait été accusé d'avoir commis en Afghanistan en 2002, alors qu'il était âgé de 15 ans.

Il a été condamné à passer huit autres années en détention et a déclaré par la suite qu'un plaidoyer de culpabilité était son unique porte de sortie de Guantanamo, considérant le fait qu'il faisait face à une durée de détention non spécifiée même s'il était acquitté.

En novembre 2013, il en a appelé de ces condamnations - incluant le meurtre en violation des règles de la guerre. Essentiellement, il a plaidé que ce pourquoi il a été condamné n'était pas un crime de guerre en vertu des lois américaines ou du droit international.

Les arguments en défense sont similaires à ceux qui ont été présentés par deux associés du terroriste Oussama ben Laden. Dans les deux cas, une cour civile américaine a cassé leurs condamnations militaires.

Dans une déclaration assermentée, son avocat désigné par le Pentagone, Sam Morison, note qu'Omar Khadr pourrait avoir purgé sa peine complète avant que son appel ne soit entendu, compte tenu de la lenteur des procédures.

Omar Khadr avait été transféré de Guantanamo Bay au Canada en 2012 pour y purger le reste de sa peine. Il est actuellement en détention dans un établissement à sécurité moyenne de l'Alberta.