Un homme d'affaires canadien détenu à Cuba pour des accusations de corruption clame son innocence et est déterminé à se battre pour sa liberté, affirme son fils.

Cy Tokmakjian, propriétaire de la compagnie ontarienne de transport Tokmakjian Group, soutient que les accusations contre lui sont «complètement fausses», a rapporté lundi son fils, Raffi, en compagnie de sa famille durant une conférence de presse marquée par l'émotion, à Vaughan, au nord de Toronto.

Son père, qui a été condamné à 15 ans de prison, est un homme fier et extrêmement intègre, a dit Raffi Tokmakjian.

Père et fils ne se sont pas vus depuis trois ans, mais ils se parlent au téléphone. Chaque fois, le père rappelle à sa famille qu'il est innocent et qu'il ne faut pas arrêter de se battre pour le bien. Ils ont déjà pris trois ans de sa vie, leur dit-il, mais il n'admettra pas des crimes qu'il n'a pas commis.

Les avocats de sa compagnie ont appris vendredi que M. Tokmakjian, 74 ans, a été condamné pour différents chefs d'accusation dans le cadre d'une grande opération anti-corruption des autorités cubaines. Il a été détenu durant plus de deux ans avant son procès.

Raffi Tokmakjian a affirmé que son père n'a connu aucun problème en 40 ans d'affaires au Canada et à l'international, parce qu'il menait son entreprise de manière légale et appropriée.

Le député Peter Kent, qui représente la circonscription de Thornhill où se trouve le siège social de la compagnie, a déjà déclaré que M. Tokmakjian devrait être renvoyé au Canada car le verdict de culpabilité était une «parodie de justice». Il pourrait être expulsé de Cuba et servir sa peine dans une institution canadienne. Des services consulaires sont offerts à M. Tokmakjian et les autorités sont en contact avec La Havane, a dit le ministre.