Deux anciens joueurs de hockey de l'Université d'Ottawa ont été reconnus non coupables d'agression sexuelle dans une affaire qui avait provoqué le congédiement de l'ancien entraîneur-chef, ainsi que la suspension du programme de hockey masculin pendant deux ans.

Une juge de Thunder Bay, en Ontario, a déclaré que Guillaume Donovan et David Foucher n'avaient pas du tout été galants lorsqu'ils ont rencontré la plaignante en février 2014. Mais la juge Chantal Brochu dit n'avoir trouvé aucune raison de ne pas croire en leur témoignage.

Elle a toutefois estimé qu'il existait certaines incohérences entre le compte-rendu de la plaignante à la police et son témoignage devant la cour.

Les deux hommes, âgés respectivement de 27 et 28 ans, participaient à une virée en voiture avec les Gee-Gees de l'Université d'Ottawa lorsqu'ils ont rencontré la jeune femme, qui était âgée de 21 ans à l'époque.

Ils ont été accusés d'agression sexuelle, et ont tous deux plaidé non coupable.

L'université avait suspendu le programme de hockey universitaire après le dépôt des accusations. L'établissement avait aussi ouvert une enquête interne et annoncé qu'elle mettrait en place un nouveau guide de conduite.

Les résultats de l'enquête n'avaient pas été rendus publics, mais ils avaient mené au congédiement de l'entraîneur-chef, Real Paiement. Selon l'université, M. Paiement n'était pas impliqué dans les gestes présumés, mais il aurait dû en avertir la police.

Pendant le procès, qui s'est déroulé à Thunder Bay pendant l'hiver, la cour a écouté le témoignage de plusieurs personnes, dont la victime, deux anciens joueurs et l'ancien entraîneur-chef.

La plaignante a dit avoir été mise en contact avec un membre de l'équipe par l'entremise d'un site de rencontre. Elle a déclaré l'avoir rencontré dans un bar de la région, avant de l'accompagner dans un hôtel, où ils ont eu une relation consentante.

Elle a affirmé avoir alors remarqué que MM. Donovan et Foucher étaient dans la chambre. D'après son récit, ils ont commencé à poser des gestes de nature sexuelle sur elle, sans son consentement. Elle a déclaré en cour qu'elle avait peur et qu'elle se sentait impuissante.

M. Donovan a confirmé que son coéquipier était dans la chambre, mais selon lui, la plaignante avait donné son consentement.

Un jour après la rencontre, M. Foucher avait dit à l'entraîneur-chef qu'il ne se souvenait pas des événements de la veille. Dans son témoignage, il a toutefois admis qu'il était dans la chambre, mais il a nié avoir touché la plaignante.

Real Paiement avait pour sa part déclaré que M. Donovan lui avait dit qu'il s'agissait d'une relation sexuelle à trois à laquelle avaient consenti le joueur, son coéquipier et la plaignante.