Trois nouvelles accusations de tentative de meurtre ont été déposées jeudi contre l'homme accusé d'avoir tué 10 personnes et d'en avoir blessé 16 autres dans une attaque à la camionnette-bélier à Toronto le mois dernier.

Alek Minassian, 25 ans, de Richmond Hill, en Ontario, était déjà accusé de dix chefs de meurtre au premier degré et de 13 chefs de tentative de meurtre.

Huit femmes et deux hommes sont morts après avoir été heurtés par un véhicule de location sur un trottoir achalandé du nord de Toronto le 23 avril.

La police avait d'abord affirmé qu'il y avait eu aussi 13 blessés ce jour-là, mais des informations additionnelles ont révélé depuis que trois autres personnes avaient été blessées - d'où les trois nouvelles accusations de tentative de meurtre déposées jeudi.

Alek Minassian a comparu jeudi par visioconférence et n'a pas dit un seul mot. La cause a été reportée au 14 septembre. À sa sortie du palais de justice, l'avocat de M. Minassian n'a pas voulu dire comment son client se portait.

« Ce n'est pas le moment de discuter de M. Minassian ; cette ville est encore en deuil », a expliqué Boris Bytensky. « Plusieurs familles pleurent encore un proche ou sont au chevet d'un blessé. Nos pensées, celles de la famille Minassian les accompagnent. »

L'inspecteur Bryan Bott, à la tête de l'escouade contre les homicides à Toronto, avait affirmé peu après l'attaque que la police ignorait les motifs de l'assaillant, mais que la preuve alors disponible ne permettait pas de déposer des accusations de terrorisme. Me Bytensky a refusé de plaider devant les médias, jeudi.

« Je suis bien conscient de l'émoi suscité par cette affaire, et je le respecte. Je ne me mettrai pas à lancer des choses pour semer le doute dans l'esprit des gens », a-t-il répondu aux journalistes.

Les 10 personnes tuées le mois dernier étaient âgées de 22 à 94 ans ; parmi ces victimes, on compte un étudiant sud-coréen et un Jordanien de 85 ans en visite chez des parents à Toronto.