L'ex-otage canadien en Afghanistan Joshua Boyle, accusé notamment d'agression sexuelle et de séquestration à son retour au Canada, a brièvement comparu, lundi, en Cour de l'Ontario, et son avocat a indiqué qu'il étudiera maintenant le rapport d'évaluation psychiatrique déposé vendredi.

Lawrence Greenspon a soutenu lundi qu'il espérait étudier attentivement avec son client, cette semaine, le rapport d'évaluation, qui n'est pas rendu public. La prochaine audience a été fixée au mardi 17 avril.

Une première évaluation psychiatrique sommaire avait conclu que M. Boyle était apte à subir son procès, mais Me Greenspon avait demandé au tribunal, à la fin du mois de janvier, une évaluation plus poussée, de deux mois, à l'institut psychiatrique de Brockville. Cette évaluation est maintenant terminée et l'accusé est de retour au Centre de détention d'Ottawa-Carleton.

M. Boyle, âgé de 34 ans, avait été arrêté à Ottawa en décembre. Il a été accusé de huit chefs de voies de fait, deux chefs d'agression sexuelle, deux de séquestration et un chef d'avoir fait administrer une substance délétère. Une ordonnance de non-publication empêche de dévoiler tout détail qui pourrait identifier les deux victimes et même des témoins dans cette affaire. Aucune des allégations n'a été examinée par un tribunal.

Les faits allégués se seraient produits entre le 14 octobre et le 30 décembre - après le retour de la famille Boyle au Canada.

M. Boyle et sa femme américaine, Caitlan Coleman, avaient été enlevés en octobre 2012 par des membres d'une organisation proche des talibans alors que le couple effectuait un voyage d'aventure en Afghanistan. Durant leurs cinq ans de captivité, Mme Coleman, déjà enceinte lors de son enlèvement, a donné naissance à trois enfants.

Les cinq membres de la famille Boyle ont finalement été libérés par les forces pakistanaises en octobre dernier, cinq ans après la capture des parents. La famille était installée à Ottawa depuis environ un mois lorsque M. Boyle a été arrêté, durant les Fêtes.