Plus de 900 clients de la SAQ ont été floués dans la vague de fraudes qui a ciblé la carte Inspire l'an dernier. Un problème qui a finalement été résolu au bout de quelques mois.

À partir de décembre 2016, des dizaines d'utilisateurs du populaire programme de fidélité se sont fait dérober des points-récompenses à leur insu. Des malfaiteurs les utilisaient pour se procurer des vins ou des spiritueux.

Les montants variaient en général entre 40 $ et 100 $, mais certains ont perdu des sommes plus importantes.

Lorsque les premiers cas ont été mis au jour, en février dernier, la SAQ avait dénombré une quinzaine de victimes. Sauf que dans les semaines suivantes, elle a été inondée de plaintes.

Au total, 925 détenteurs de cartes Inspire ont été floués pendant une période de cinq mois. La société d'État a restitué sous forme de cartes-cadeaux les points dérobés à toutes les victimes confirmées.

Ces dédommagements ont coûté des dizaines de milliers de dollars à la SAQ, révèlent des documents obtenus par La Presse.

Le problème a finalement été endigué au printemps. Depuis le mois d'avril, la SAQ n'a recensé aucun autre cas confirmé de fraude liée à la carte Inspire.

DE NOUVELLES MESURES

Après la mise au jour des cas de fraude, la société d'État a adopté une batterie de mesures pour protéger ses clients. Désormais, seuls les détenteurs d'une carte Inspire peuvent échanger leurs points en succursale. Leurs conjoints n'ont plus le droit de le faire. Les clients doivent également présenter une carte d'identité pour utiliser les points.

« D'autres mesures sont aussi mises en place, mais elle sont gardées confidentielles pour garantir leur efficacité », a expliqué la porte-parole de l'entreprise, Linda Bouchard.

On ignore la manière exacte par laquelle les malfaiteurs ont réussi à s'approprier les points-récompenses des détenteurs de cartes.

« C'est certainement différents stratagèmes », a indiqué Mme Bouchard.

À un certain moment, des internautes ont été invités à remplir un faux sondage en ligne en échange d'un boni de 30 000 points au programme. Pour y participer, ils devaient indiquer leur numéro de carte.

La société d'État a porté plainte au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). Conformément à sa politique, celui-ci n'a pas confirmé la tenue d'une enquête.

- Avec la collaboration de William Leclerc, La Presse